par Claire Enon, Audrey Daudon et Maïwen Roudaut, étudiantes.
Relecture par Lydie Arexis-Boisson, photos Catherine Aventin.
La troisième séance fut consacrée à
la visite du laboratoire LAPLACE à l’Université Paul Sabatier
Toulouse III. Les recherches menées dans ce laboratoire traitent de
l’énergie électrique et des plasma à travers les thèmes
suivants : la production, le transport, la gestion, la
conservation et l’usage de l’électricité.
Le groupe Lumière et Matière est l’un
des 12 groupes de recherche de ce laboratoire et est composé de
chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants. Ce groupe a pour
objectif de comprendre le principe de fonctionnement d’un composant
et de chercher comment optimiser son utilisation, deux thèmes son
abordés : la production de la lumière et son utilisation.
Notre visite a été
réalisée par une enseignante-chercheur du groupe LM du laboratoire
LAPLACE, Lydie Arexis-Boisson. Chemin faisant pour rejoindre les locaux de recherche, nous
avons parcouru le site de l’Université Paul Sabatier où nous
avons observé l’installation de luminaires bas mis en place dans
l’un des parcs. Ces luminaires sont à l’échelle du piéton
contrairement aux luminaires sur mats d’éclairage public, destinés
à l’éclairement routier.
Ensuite nous sommes allés
dans une salle de TP de recherche sur la lumière : ceci nous a
permis de manipuler différents appareils de mesure et de faire ainsi
des rappels sur les grandeurs photométriques et colorimétriques.
Dans la salle de TP. |
En voici quelques
exemples :
Eclairement :
quantité de lumière reçue sur une surface (en lux) mesuré
par un luxmètre.
Luminance : quantité
de lumière reçue par l’œil l’homme (en cd/m2) et mesuré par
un luminancemètre analogique ou numérique.
IP indice de protection
contre les solides et liquide
IK indice de protection
contre les chocs
Coefficient de
réflexion sur les parois d’un local dont les recommandations
sont pour le mur : 0.5, le sol : 0.3, et le plafond :
0.7
UGR : va quantifier
l’éblouissement direct (dépend de la surface de réflexion, le
type de luminance, la répartition des luminaires, la position de
l’observateur).
Nous avons manipulé des
instruments de mesure comme le luxmètre et luminance-mètre.
Manipulations d'un luminance-mètre |
Nous avons également
observé des variations de flux émis d’une source via une sphère
d’intégration (de taille moyenne) reliée à un oscilloscope.
Il nous a aussi été
présenté différents types de sources (Incandescence, FLC, LED) et
nous avons pu observer à l’aide d’un spectromètre leur spectre
démission, pouvant être continu ou de raies.
Dans un second temps nous
sommes allés dans une salle noire, sans éclairage naturel. La seule
lumière émise provenait d’une expérience réalisée à l’aide
de LEDs dont l’alimentation est commandée par boîtier numérique.
Ceci nous a permis d’observer les effets de vibration de la lumière
(aussi dit flickering) par changement de fréquence. Ce phénomène
présent sur les installations d’éclairage est peu perceptible.
Cependant, sa perception est variable suivant les sensibilités de
chacun. A savoir qu’il peut occasionner de simple maux de tête ou
même déclencher des crises d’épilepsie photosensibles. C’est
donc un paramètre important à prendre en compte et qui nécessite
d’être maîtrisé lorsque l’on traite de la lumière.
Nous nous sommes aussi rendus dans les
nouveaux locaux du laboratoire LAPLACE où nous avons pu observer un
instrument de mesure : le goniomètre qui via un
spectroradiomètre permet de mesurer le flux d’une source ou d’un
luminaire quel que soit son angle d’émission. C’est un
dispositif permettant de dessiner les courbes photométriques des
sources lumineuses.
Présentation du goniomètre par Lydie Arexis-Boisson |
Par la suite nous avons
rencontrés deux autres chercheuses travaillant sur les OLED (Organic
Light Emitting Diode). C’est un composant produisant de la lumière
grâce à une couche de substrat organique déposée sur une surface
transparente. Les OLED sont destinées à éclairer mais peuvent
également servir à d’autres applications telles que les écrans.
Ce composant change la
vision culturelle que nous avons de la lumière. Grâce à celui-ci
une surface peut devenir éclairante et non plus un point lumineux.
Il s’agit d’une technologie de l’avenir en plein développement.
D’après l’intervention des chercheuses cette technologie est
très prometteuse mais reste encore très chère à concevoir.
Après cette rencontre
nous avons vu une autre sphère intégratrice, similaire à la
précédente, mais d’environ 2m de diamètre. Plus en détail, il
s’agit d’un instrument sphérique dans lequel on introduit une
source lumineuse. Il permet de quantifier la source par analyse de la
quantité énergétique des rayons d’émission, son spectre, etc.
Pour finir nous avons
analysé un nouveau type d’abribus installé au sein de
l’université. Nous avons remarqué plusieurs problèmes de lumière
et de confort. La lumière semble mal gérée (trop éblouissante et
mal dirigée), et des éléments de structure amènent la pluie dans
l’abri.
Nous avons également
observé que différents types de luminaire à LED pour éclairage
public ont été installés dans l’université. Avec ces essais on
se rend compte que la lumière commence à être un centre d’intérêt.
Cette dernière va se retrouver au cœur de la ville et de la vie de
demain. Pour concevoir on s’intéresse aux effets de la lumière
que cela soit du point de vue énergétique ou du confort humain.
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